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Le Bras Frères bâtit un collège futuriste... en bois et en paille
Publié le 11/10/2020 dans Revues de presse
L’entreprise jarnysienne Le Bras Frères participe à la création d’un nouveau collège à Nancy, sur le site d’Artem. Un établissement de trois étages, de bois et de paille, à énergie positive. Et ça, c’est une première à l’échelle de la Meurthe-et-Moselle.
L’entreprise jarnysienne Le Bras Frères participe à la création d’un nouveau collège à Nancy, sur le site d’Artem. Un établissement de trois étages, de bois et de paille, à énergie positive. Et ça, c’est une première à l’échelle de la Meurthe-et-Moselle.
Les hommes qui tassent de la paille, en la foulant aux pieds, dans des structures en bois. L’image pourrait prêter à sourire, tant elle paraît paradoxalement rudimentaire. « Paradoxalement », parce que la scène se joue au sein de Le Bras Frères , entreprise d’envergure internationale basée à Jarny. Et parce qu’elle s’intègre dans un projet résolument moderne. La construction du « premier collège à énergie positive du Département », selon Antony Caps, vice-président départemental en charge de l’éducation. « La Meurthe-et-Moselle a lancé un plan de 330 millions d’euros pour repenser l’ensemble de ses collèges d’un point de vue thermique », resitue-t-il. Certains sont rénovés, mais le chantier qui concerne Le Bras Frères est bel et bien une construction. Un bâtiment de 4 890 m² qui verra le jour à Nancy, sur le site d’Artem. L’enjeu est de taille : il accueillera 480 jeunes d’ici septembre 2022. Sur ce seul établissement, 14 millions sont investis.
Anticiper les risques
Cette semaine, l’entreprise jarnysienne mieux connue pour ses restaurations de monuments historiques a lancé la préfabrication de l’atelier. « Les travaux commenceront d’ici mi-novembre », précise le directeur technique Damien Brisson. Les études, elles, remontent à… octobre 2018. En effet, il a fallu anticiper bien des difficultés. « Ce sera le premier établissement recevant du public de trois étages doté de ce système bois et paille. » Citons ne serait-ce qu’un risque à prendre en compte : celui des incendies. « La paille reste un matériau inflammable mais on la sécurise en apportant un degré de compression important, avec le moins d’air possible dans les bottes. Ce sont les brindilles qui ont tendance à prendre feu, schématise Christelle Quinonero, chargée d’étude pour le bureau Gaujard Technologies Scop. On limite au maximum l’humidité et on apporte des protections à l’extérieur et à l’intérieur avec de la laine de roche et des panneaux de bois et de plâtre. » Quel intérêt d’utiliser de la paille, alors ? « C’est un sous-produit non valorisé de l’agriculture. Il est peu cher et très facilement disponible sur le territoire. »
Un travail avec les entreprises locales
Celle utilisé sur le chantier en cours, par exemple, provient de Bouzonville, informe Damien Brisson. « C’est aussi l’intérêt du projet : favoriser les circuits courts, les entreprises locales. » Antony Caps l’avait dit plus tôt : « 83 % de nos marchés concernant la rénovation des collèges reviennent à des entreprises du Grand Est. Et 56 % de Meurthe-et-Moselle. »
11/10/2020